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Les 4 Vérités - 13 fév. 07
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José Bové s'entoure de vingt porte-parole    

par Gérard Bon

PARIS (Reuters) - Pour marquer sa volonté d'être un trait d'union, José Bové a choisi de s'appuyer sur 20 porte-parole venant de tous les horizons de la "gauche de la gauche" et sur une "insurrection citoyenne".

Le candidat altermondialiste a lancé un "appel solennel" aux élus pour obtenir les 500 signatures lui permettant de se présenter à la présidentielle.

Il a précisé avoir recueilli en quinze jours 232 promesses, chiffre que son entourage juge encourageant tout en reconnaissant que "le temps est compté" d'ici au 16 mars, date limite du dépôt des listes au Conseil constitutionnel.

José Bové a estimé que sa non-qualification faute de signatures serait un "déni de démocratie".

"On pourrait se retrouver le 16 mars dans une situation où nous ne pourrions pas mener campagne jusqu'au bout. Cela aurait des conséquences dramatiques si une partie de la population ne pouvait s'exprimer par la voie des urnes", a-t-il dit.

José Bové a critiqué la consigne donnée par "des partis" à leurs élus de ne pas accorder leur signature à des petits candidats et a appelé les maires à faire valoir leur indépendance "pour faire vivre la démocratie".

Jacques Perreux, le directeur de campagne, a estimé que l'engagement de José Bové, qui ne s'est lancé dans la course que le 1er février, avait suscité un "début de dynamique" alors que le syndicaliste est crédité de 2% à 4% dans les sondages.

"OSEZ BOVE !"

"Le point fort, c'est d'être un candidat trait d'union", a-t-il dit en confirmant l'ambition de José Bové et de ses soutiens de rallier "ces millions de citoyens qui désespèrent de la politique jusqu'à se tromper de colère."

La campagne s'organise sous l'impulsion de centaines de militants issus des "collectifs antilibéraux" ou ayant rejoint un appel lancé sur internet et signé à ce jour par 38.913 personnes.

"Cette campagne est celle de tous les citoyens", a affirmé l'un des porte-parole, Francine Bavay.

Des dons sont recueillis sur internet, les salles sont prêtées et l'intendance repose sur le bénévolat. Sur les affiches ornées d'un coquelicot, "fleur sauvage", figurent les slogans "Un autre monde est en marche" et "Osez Bové."

Après son premier rassemblement d'Aubagne, auquel ont assisté 2.500 personnes, au moins 13 meetings sont prévus entre le 21 février et le 10 avril, sans compter des centaines de réunions à travers la France, avec ou sans Bové.

Pour concrétiser son engagement à mener une campagne collective, le syndicaliste s'est entouré de 20 porte-parole, 10 femmes et 10 hommes venus de réseaux de banlieue, féministes, d'associations, de syndicats ou élus et dirigeants politiques.

Son service de presse a toutefois précisé qu'un 21ème porte-parole devait être rajouté à la liste  distribuée à la presse.

Figurent parmi cette équipe le député PCF Patrick Braouezec, les élus franciliennes Francine Bavay et Claire Villiers, le président de la fondation Copernic Yves Sallesse et l'altermondialiste Raoul-Marc Jennar.

Depuis l'échec d'une candidature antilibérale unitaire, José Bové doit compter avec au moins quatre autres candidats de la gauche radicale, des trotskistes au PCF.

Mais ses partisans - venus de courants communistes, alternatifs, écologistes, trotskistes ou électrons libres - misent sur le "métissage de tous ces combats" pour construire "une alternative à gauche."