MEETING DE ST DENIS
Rapport sur les législatives
lundi 19 février 2007
Rédigé par Etienne Adam, France Coumian, Pierre Laporte, pour la réunion de coordination du 17 février.
Nous sommes partis du contenu de 58 questionnaires sur les 70 qui sont remontés. Nous avons cherché non pas à dégager des tendances (car les réponses ne sont ni représentatives, ni homogènes dans la manière d’appréhender les questions) mais à pointer des questions des interrogations susceptibles de faire avancer le débat entre nous.
Ce rapport cherche à organiser, à préciser le débat autour de quelques questions.
Même si environ les 2/3 des collectifs en sont convaincus ou ont déjà engagé un travail là-dessus (avec des résultats divers) subsiste quand même des réticences à préparer les législatives. Elles sont de divers ordres : risque de brouillage de la campagne présidentielle sur laquelle il faut se concentrer, sentiment que ces échéances sont secondaires... Elles sont essentiellement le fait de collectifs qui portent la campagne Bové et qui ne se sentent pas suffisamment implantés localement avant le résultat des présidentielles, mais pas uniquement.
Ne pas se situer dans la perspectives des législatives
c’est :
ne pas se
situer dans la perspective de construire un mouvement politique sur la durée (et
ce n’est pas conforme à nos ambitions initiales) et dans le local avec l’idée
d’être présents aussi dans les prochaines échéances, municipales mais aussi
cantonales (ceci en contradiction avec notre projet de changer la politique et
de faire participer acteurs des mouvements et citoyens).
C’est
aussi un question de cohérence politique par rapport à nos positions sur la 6ème
république, sur notre refus du présidentialisme : ne présenter qu’un
candidat à la présidentielle et laisser à d’autres les députés est
incompréhensible !
Ne pas poser publiquement une perspective pour les législatives
n’est pas un plus pour la campagne présidentielle au contraire, c’est affaiblir
la crédibilité des la candidature présidentielle :
c’est
accréditer l’idée que la candidature présidentielle se réduit à un coup
politique sans lendemain et sans continuité politique derrière
c’est
renforcer le risque inhérent à la présidentielle de personnalisation alors que
des candidats aux législatives menant la campagne renforcent le caractère
collectif de la démarche.
Nous proposons à tous les collectifs de « s’en saisir, immédiatement, avec une grande énergie...en discuter, participer rapidement à leur prise en charge » (texte voté à Montreuil).
Deux arguments sont utilisés pour différer un engagement rapide
dans les élections législatives :
dans
l’absolu il n’y a pas urgence, les candidatures sont à déposer pour la mi mai
dans les préfectures, nous avons donc le temps d’en discuter.
La
campagne qui domine aujourd’hui, qui doit mobiliser les énergies est la campagne
pour la présidentielle. Il ne faut pas se disperser en menant des campagnes
parallèles. De plus le résultat des présidentielles changera les possibilités et
les rapports de forces au sein même du camp antilibéral.
Il nous semble qu’il serait dangereux de différer la préparation
des législatives même si les objections avancées posent des problèmes réels
qu’il faudra chercher à dépasser. Mais ne pas prendre à tous les niveaux, y
compris celui de la coordination, des initiatives rapides risque de compromettre
gravement nos possibilités d’action aux législatives :
une
campagne ne se mène pas en 3 semaines, les autres candidats sont déjà en
campagne et lient leur propre campagne à celle des présidentielles. Tout retard
pris dans « l’apparition » de nos candidats dans le débat public est
un handicap.
le texte
de Montreuil indique clairement que nous ne renonçons pas à des candidatures
unitaires, et il sera plus facile pour nous d’en discuter avec d’autres si nous
sommes à l’initiative d’une prise de contact ( voir plus loin). Là aussi
attendre c’est rendre plus difficile les discussions et ne pas rendre visible
notre option unitaire.
D’ici la prochaine coordination du 3 mars nous devons préparer les mesures pour rendre possible et effective notre présence.
Pour l’instant nous sommes encore confrontés à la division, et il ne faut pas nier les difficultés que crée la présence de 3 candidats aux présidentielles. Nous ne pouvons faire comme s’il ne s’était rien passé.
Par ailleurs nous devons prendre en compte que l’unité ne doit pas rester dans notre démarche au niveau de discussion diplomatique d’organisation à organisation mais être accessible à toutes les composantes des mouvements sociaux.
Il nous faut proposer un cadre public clair de discussions pour
répondre à la division actuelle :
un cadre
politique défini à partir des textes communs comme ambition et stratégie mais
peut être faudrait-il préciser les rapports au PS compte tenu d’un rapport de
forces dégradé par la division.
Ce cadre politique devrait aussi donner lieu
à un cadre programmatique élaboré à partir des 125 propositions, mais en
définissant des axes forts communs et des priorités.
des
modalités de mise en oeuvre de ce cadre unitaire avec soit des candidatures
communes si un accord large peut se faire ou à minima un partage des
circonscriptions dans lequel la diversité des composantes sera représentée.
Un certain nombre de décisions doivent être actées aujourd’hui et commencer à être mises en oeuvre, même si certains aspects ne seront validés que le 3/3 :
nous devons nous mettre d’accord sur un label commun sur tout le territoire même si un certain nombre de candidats auront un double label. des propositions de nom pour ce label (Gauche alternative unitaire ... Collectifs unitaires antilibéraux est un exemple). Ceci permettrait un matériel commun et pourrait se regrouper dans un association de financement des partis politiques (condition regrouper 50 candidats de 30 départements différents faisant plus de 1% des voix) qui permet la solidarité et des moyens financiers pour l’avenir.
Engager
des démarches rapides auprès des autres forces politiques antilibérales et
d’abord celles de l’appel de juin ( PCF, Mars, GR, CCAG, Alternatifs et la LCR
qui était observateur) mais peut être aussi des démarches spécifiques vis à vis
des verts et de PRS.
Et ceci à un double niveau :
- localement des accords unitaires sont possibles : il faut s’efforcer de les faire dès que possible et les recenser, c’est un élément positif pour la discussion nationale. Mais attention à ne pas se laisser enfermer dans le localisme aux dépens d’une démarche plus globale : un accord trop localisé au détriment des autres pourra s’avérer très négatif.
- au niveau national : une lettre avec une demande de rencontre de préférence multilatérale mais sans exclure à priori des rencontres bilatérales sera faite (voir proposition) : l’objectif est de faire connaître à tous et aussi publiquement notre démarche pour des candidatures unitaires avec nos propositions pour sortir de la division.
Parallèlement les collectifs doivent s’engager dans un processus de choix de circonscriptions et de candidats : nous devons avoir rapidement des propositions à faire aux partenaires éventuels sans avoir à subir leur cadre de discussion ( aujourd’hui le PCF a choisi des candidats dans toutes les circonscriptions, si nous n’avançons pas nos proposition nous serons une fois de plus les derniers et ainsi accusés d’être des diviseurs.
Il faut annoncer clairement que les candidats que nous présentons sont prêts à se retirer si nous aboutissons à un accord unitaire qui respecte la place de chacun et le cadre unitaire. Le choix définitif des circonscriptions qui poseront problème ne se fera qu’après les résultats des présidentielles qui donneront une indication : il faut assumer que ce sont en dernier ressort les citoyens qui tranchent nos désaccords et le dire.
Pour permettre à tous les collectifs de répondre à ces
propositions, il faut donner à tous les éléments techniques
d’appréciation :
une fiche
technique en particulier une info sur l’association de financement possible
(SEGA), mais peut être faudrait il mutualiser les informations sur les coûts
d’une campagne,
mettre en
place un réseau de personnes-relais régionales et de personnes ressources sur
les sujets techniques,
un stage
ou des stages décentralisés à la demande de formation sur ces mêmes aspects,
grâce au
relais régionaux, favoriser l’entraide de proximité entre 2 départements par
exemple.
Etienne Adam, France Coumian, Pierre Laporte.
Genevilliers, le
17 février 2007.
Post Scriptum :
Le texte adopté à Montreuil suite aux débats de la commission met
en avant 2 idées :
il faut
nous en saisir immédiatement « avec une grande énergie »
la
campagne pour les législatives est en partie autonome des choix faits pour la
présidentielle. Comment préciser un peu plus pour permettre le débat entre
nous ? vérifier que nous mettons bien la même chose derrière les mêmes
termes.
1 -
l’autonomie des échéances ne signifie pas que les différences et les difficultés
apparues pour la présidentielle vont disparaître parce qu’on change de cadre
électoral.
Plus encore, la présidentielle et ses résultats auront une
incidence sur les négociations pour les législatives. Affirmer l’autonomie
signifie que nous ne renonçons pas à affirmer la nécessité d’un cadre unitaire
si on veut des élus antilibéraux à l’assemblée c’est à dire l’existence même
d’une expression antilibérale dans ce lieu. Il y a en quelque sorte une
nécessité encore plus grande de candidatures unitaires que pour la
présidentielle (mode de scrutin).
Nous devons prendre contact avec la LCR et
le PCF pour préparer ces candidatures ( faut-il aussi s’adresser aux
Verts ?)
2 - Qu’entendons nous pas cadre unitaire ? quel contenu minima souhaitons nous lui donner pour éviter la reconduction de l’échec des présidentielles ?
- l’autonomie par rapport au PS dans la suite de nos textes « Ambition et stratégie » et celui de Montreuil ; nous ne pouvons rentrer dans une négociation de premier tour sans mettre en cause cette autonomie.
- un accord programatique ce qui suppose de travailler sur une plate forme commune à partir des 125 propositions. il sera nécessaire de nous mettre d’accord sur un ordre de priorité sur des mesures d’urgences ainsi que sur le thèmes à mettre an avant.
- l’unité se construit dans la représentation des diversités des candidatures de titulaires et dans le choix d’un partage de circonscriptions gagnables ou politiquement significatives localement. Nous devons obtenir pour ceux que nus représentons les moyens d’une autonomie (nombre de candidats suffisants pour créer une association de financement).
3 - Quelques questions :
- il faut à la fois tenir compte des spécificités locales, par exemple annoncer notre soutien aux communistes unitaires, et ne pas faire comme si ces élections étaient des élections locales. il s’agit bien d’élections nationales et qui à ce titre doivent faire l’objet d’un débat national de positionnement.
- Quand finaliser l’accord avec les autres forces politiques ? S’il faut poser rapidement nos exigences sur les législatives en termes généraux, le partage réel des circonscriptions ne pourra réellement se faire en cas de désaccord et c’est probable vu les enjeux financiers qu’après la présidentielle si la candidature de José va jusqu’au bout.
- Différentes solutions sont possibles pour mettre en oeuvre un accord unitaire qui va des candidatures unitaire (avec un(e) titulaire et un(e) suppléant(e) de sensibilités différentes) au partage des circonscriptions. Si des candidatures unitaires devenaient impossibles, nous devrions avoir pour règle de ne pas présenter de candidats partout mais là où nous représentons quelquechose.
A partir du court débat de cet après midi nous devrions mettre en place un groupe de travail qui prépare la discussion dans les collectifs. peut être aussi faut il collectiviser des données techniques comme le financement ( la nécessité de faire au moins 1% pour toucher le financement public...).
Saint-Denis, le 3 février 2007.
Meeting St-Denis - 21 fév. 07
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ET POUR AVANCER!!
José Bové - Camarade, lève toi.
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